Les associations ont envoyé une lettre ouverte à Roselyne Bachelot, ministre de la santé, de la jeunesse et des sports pour demander " l'adoption prochaine (...) d'une loi de prévention de l'obésité infantile ". Selon le collectif, 1,5 million d'enfants sont touchés par le phénomène d'obésité en France, un chiffre en croissance de 5,7 % par an. Pour étayer leur demande, les associations expliquent avoir mené un certain nombre d'audits et " que les résultats sont sans appel ".
Dans 87 % des cas, les publicités pour les produits alimentaires diffusées lors des émissions pour enfants font la promotion de produits gras ou sucrés, estime UFC-Que choisir qui cite un taux relevé lors d'une étude menée en 2007 (89 % en 2006).
L'association affirme aussi que, dans 120 magasins de grande distribution visités par ses enquêteurs, 82 % des produits placés en tête de gondole ou dans les brochures sont trop gras ou trop sucrés, et que les confiseries sont encore très souvent présentes près des caisses. Enfin, en ce qui concerne la restauration scolaire, " 45 % des établissements du secondaire ne respectent pas les recommandations nutritionnelles ".
Le collectif souhaite l'application des recommandations nutritionnelles dans la restauration scolaire et l'intervention d'un diététicien. Il suggère que soit doublée l'aide de la recherche publique pour les PME de l'agroalimentaire afin d'améliorer la qualité nutritionnelle des produits. Ce dispositif s'étendrait à la filière fruits et légumes qui bénéficierait en outre d'une réduction de 50 % des coûts d'achat d'espace publicitaire.
Laurence Girard (LeMonde.fr - 5 déc 2007)